Louis Sclavis et Vincent Courtois forment un duo, encore une fois, exceptionnel (et humble): l’un à la clarinette, l’autre au violoncelle.
J’ai eu la chance de pouvoir assister à leur concert, dans le cadre très intime, authentique et beau du Théâtre des Poissons (à Frocourt dans l’Oise).
Le premier, à l’instar de Texier et Romano, est un vieux du jazz, une légende vivante: clarinettiste, saxophoniste et compositeur. Avec Texier, Romano et le concours du photographe Le Querrec, il a parcouru l’Afrique et composé Carnets de route, Suite Africaine, African Flashback, etc. Sa musique s’est enrichie au cours de ses nombreux voyages. Au jazz classique et au free jazz, il mêle des influences des folklores asiatiques, indiens, orientaux, etc.
Le second est un jeune violoncelliste exceptionnellement doué. Sa maîtrise de l’instrument est littéralement éclatante: c’est comme si le musicien et son outil fusionnaient sous nos yeux. Unis à l’instrument, tout son corps, toute son âme deviennent musique. Le musicien ne se limite pas à l’archer, ne se limite pas aux doigts, ne se limite pas aux cordes: même la pique de l’instrument est source de création et de sons, tout. Etat de transe. Avec ce joueur, le violoncelle se déride: ce dernier quitte le domaine classique et se laisse à son tour influencé par les musiques folkloriques, par des accords plus rock, plus jazz. Littéralement impressionnant.
Pour vous donner une idée de leur art, jetez un coup d’oeil à cette vidéo prise sur Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=WY0xBqp9ohk
Pour plus d’infos sur Louis Sclavis: http://sclavisfansite.jp/
Pour plus d’infos sur Vincent Courtois: http://vcourtoi.club.fr/index.html