Le mot « mercantilisation » ne figure pas encore dans tous les dictionnaires, mais ça ne saurait tarder…au train où notre société file!
Je n’ai pas lu dans les détails les objectifs de la Réforme des hôpitaux publics engagée actuellement par la Ministre Mme Bachelot. Néanmoins, j’en ai compris plusieurs points.
Ainsi, la logique économique (déjà présente, évidemment) sera renforcée. Du chiffre, du chiffre, les hôpitaux devront faire! Sans doute dans le but de concurrencer les cliniques privées et de diminuer « le trou de la sécu ».
Autrement dit, les patients dont le cas ne rapportera pas assez d’argent seront-ils relégués au placard à balais?
Et la gériatrie? Ca ne rapporte pas beaucoup…Les personnes âgées demandent bien trop de temps au personnel hospitalier!
Bientôt, la carte bleue remplacera la carte vitale…Et l’on s’approchera alors du système américain: soit on a les moyens de se soigner, soit on crève. Plus d’égalité mais de l’élitisme. Les bons médecins pour les riches, les charlatans pour les pauvres. Société binaire.
Jusque là, j’aimais dire « quand on a la santé, tout va (ou presque) ». La santé étant encore la seule « chose » non monnayable. Il va falloir que je change: « quand on a de l’argent, tout va (ou presque) ».
Je conviens que je prends des raccourcis, que je vais vite en besogne et que le Ministère prévoira des gardes-fous…Pourtant, quand on commence à prendre une telle direction, les gardes-fous n’ont rapidement plus de raison d’être! L’argent appelle toujours l’argent! Ca a toujours été ainsi…
Et je suis persuadée que si cette Réforme vénale passe, l’être humain sera réduit à une facture, un code-barre. Et s’il n’a pas les moyens de se soigner, tant pis pour lui.