Début août, l’équipe de Ulike.net a lancé une opération « Chroniques de la rentrée littéraire 2009 ». Ainsi, le réseau Ulike a proposé aux bloggeurs de recevoir des livres (en avant-première!) de
la rentrée littéraire, de les lire et d’écrire un billet dessus. Les billets sont rassemblés sur le site Chroniques de la
rentrée littéraire (que je vous invite à consulter). J’ai aussitôt accepté, d’autant plus que je me suis lancée dans le Challenge du 1%. Je fais donc d’une pierre deux coups.
Pour en savoir plus sur l’opération d’Ulike, c’est par ici.
Pour en savoir plus sur le Challenge du 1%, c’est par là. (3 / 7)
Sans plus attendre, le troisième livre de ma rentrée littéraire 2009…
Le Rendez-vous de Rangoon
Evelyne Dress
Ed. Alphée, 2009
Thérèse Ornstein, 33 ans, débarque à Rangoon en Birmanie (autrement nommée Myanmar, ou « pays merveilleux »). Elle ne connaît personne, ne sait pas encore où loger et ne
sait rien ou presque de ce pays. En fait, elle n’attend rien de ce voyage, sinon trouver la sérénité. L’animatrice télé voulait juste s’enfuir, quitter la France et ses contraintes, se décharger,
se libérer. Seul « fardeau » emporté (et pas des moindres), une somme de 5000 dollars à remettre au Prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi, surveillée nuit et jour et interdite de tout
contact…
Rencontres et aventures attendent la jeune exilée du bout du monde…
Mon avis
Si l’on en croit l’éditeur, Evelyne Dress n’écrit que ce qu’elle a expérimenté: elle se glisse dans la peau de ses personnages et vit leurs aventures, le temps de l’écriture. Cela est
d’autant plus probant que les ingrédients de ce récit sont tous vraisemblables ou existants: les lieux, les coutumes, quelques-uns des personnages (tels que Aung San Suu Kyi) nous sont connus.
Quant aux autres, l’auteur annonce que toute ressemblance ne saurait être fortuite. Le message clair. Ce côté réaliste confère au récit un rôle de témoignage, de documentaire: on découvre,
avec Thérèse, la culture birmane, le pays, les moeurs. C’est à la fois intéressant et un peu ennuyant, dans la mesure où le livre jongle sans cesse entre fiction et guide
touristique…
Par ailleurs, le personnage de Thérèse, relativement complexe, interpelle car elle concentre en elle un certain nombre de questions posées à toute femme au cours de sa vie: la relation
mère/fille dont elle tente de s’affranchir, le besoin de maternité qu’elle refusait pourtant, l’indépendance et la vie de couple, le passage à la trentaine, etc. La difficulté à être heureuse, à
être (tout court).Pour autant, ces questions ne sont pas « creusées »… Le guide touristique reprend toujours le dessus! Et cela est bien dommage, on s’attache peu à Thérèse…
En bref: Le Rendez-vous de Rangoon oscille entre récit introspectif, récit amoureux, récit d’aventures et guide touristique. En conséquence, le
lecteur voyage difficilement aux côté de Thérèse…
Quelques citations:
« Si j’avais su me contenter d’égrener les moments les uns après les autres sans rien chercher à maîtriser, j’aurais pu, moi aussi, trouver le bonheur. » (p.23)
« J’ai toujours pensé qu’on faisait des enfants par instinct comme les animaux pour se continuer, pour ne pas mourir, pour laisser une trace. On fait, peut-être, des enfants pour aimer et être
aimé. Simplement. » (p.96)
Merci pour ce billet ! Ton avis sur ce roman rejoint un peu celui qu’a proposé Géraldine il y a quelques jours : un livre avec un sujet attractif, mais qui se révèle finalement plutôt décevant…
C’est sûr, je ne retiendrai pas ce titre.
Pas tentée du tout.
Lorsque je cite une autre blogueuse, si je ne t’indique pas l’adresse…
http://cdcoeurs.over-blog.net/article-36608335.html
Voilà, juste pour dire que vos deux billets m’éviteront d’alourdir ma PAL avec un livre décevant…
Bonne journée
Marie
ce voyage ne me dit pas trop… 🙂
Merci à Marie pour la publicité !
Nos avis se rejoignent assez effectivement. Un livre ou l’on peut vraiment accolé la mention : peut mieux faire.