Ces paroles ne sont pas de moi mais de Gilles Leroy dans Champsecret.
Et elles me servent à inaugurer une nouvelle entreprise initiée par Chiffonnette et reprise par Stephie, et à laquelle je me joins. Il s’agit tout simplement de partager des citations, des morceaux choisis… et ça se passe tous les jeudis. Voilà qui est intéressant! Ces citations, ou extraits, rejoindront ma rubrique longtemps délaissée « Phrase du jour ».
Outre son côté confiture*, la citation permet parfois de saisir le ton d’une oeuvre, d’en donner un aperçu, de susciter le désir… ou encore, elle permet de rapprocher des oeuvres, de faire des liens… D’où les paroles de Gilles Leroy.
Pour mon premier jeudi, je vais citer le premier paragraphe d’une nouvelle de Maupassant, « Une aventure parisienne » (22 décembre 1881).
Voilà un passage éloquent sur la gente féminine… Pas si faux, non?
Est-il un sentiment plus aigu que la curiosité chez la femme ? Oh ! savoir, connaître, toucher ce qu’on a rêvé ! Que ne ferait-elle pas pour cela ? Une femme, quand sa curiosité impatiente est en éveil, commettra toutes les folies, toutes les imprudences, aura toutes les audaces, ne reculera devant rien. Je parle des femmes vraiment femmes, douées de cet esprit à triple fond qui semble, à la surface, raisonnable et froid, mais dont les trois compartiments secrets sont remplis : l’un d’inquiétude féminine toujours agitée ; l’autre, de ruse colorée en bonne foi, de cette ruse de dévots, sophistique et redoutable ; le dernier enfin, de canaillerie charmante, de tromperie exquise, de délicieuse perfidie, de toutes ces perverses qualités qui poussent au suicide les amants imbécilement crédules, mais ravissent les autres.
Jolie citation!!!!
Oui et il y a du vrai là-dedans…
Ah, Maupassant ! Que de phrases à citer dans son œuvre !
effet confiture…
j’avoue un jour au lycée, j’en ai créée un pour coller au texte : une citation sur les citations !
Bien joué! Et le prof a marché?
Charmant billet que j’apprécie. Claudia